Dysgraphies : Comprendre et traiter les troubles de l’Écriture

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La dysgraphie est un trouble de l’écriture manuscrite. Elle se manifeste par des difficultés à produire une écriture lisible et fluide. Cependant, on peut considérer plusieurs “types” de dysgraphies. En effet, elle peut être :

  • développementale, c’est-à-dire liée à l’apprentissage chez l’enfant,
  • ou acquise, suite à un traumatisme ou une pathologie neurologique comme la maladie de Parkinson.

À la lumière de nos connaissances actuelles, les dysgraphies développementales peuvent être primaires (trouble isolé) ou secondaires (consécutives à un autre trouble neurodéveloppemental).

Cet article explore les différentes facettes de la dysgraphie développementale (donc chez l’enfant), ses causes, ses manifestations et les méthodes de diagnostic et de rééducation. Bonne lecture !

Qu’est-ce qu’une écriture dysgraphique ?

Une écriture dysgraphique est une écriture dont le tracé final peut être affecté, mais pas seulement ! Les paramètres cinématiques, spatiaux et temporels peuvent également être affectés. Explications.

En ce qui concerne l’écriture manuscrite, on distingue 2 éléments. D’une part, le produit de l’écriture, d’autre part, le processus de l’écriture.

1- Le produit de l’écriture :

C’est la trace écrite sur le papier. Le produit est statique. 

Il s’agit du résultat fini de ce qui est écrit.

écriture sur tablette graphique avec stylet

2- Le processus de l’écriture :

Il s’agit du mouvement qui a généré cette trace écrite. Il comprend les aspects invisibles à l’oeil nu comme la vitesse, la fluidité, la pression etc… Le processus est dynamique. Il ne reste pas visible sur le papier.

Sur l’image ci-dessous, on peut voir non seulement la trace écrite (en couleur) mais aussi les levers de stylos symbolisés par le trait fin noir. Grâce à ces logiciels, les chercheurs peuvent analyser de nombreux paramètres cinématiques et spatiaux de l’écriture tels que la pression, la fluidité, la vitesse, les levers de stylo, les sens des lettres qui sont tracées,  etc…

processus de l'écriture sur écran d'ordinateur

Pour ce qui est relatif au produit de l’écriture, l’écriture dysgraphique se caractérise par des problèmes de lisibilité et de qualité de la trace écrite.

À l’échelle de la lettre, les erreurs peuvent inclure une taille incorrecte des traits, des traits manquants ou supplémentaires, une mauvaise orientation ou courbure des traits, et des erreurs spatiales. Ensuite, au niveau du mot, des problèmes d’espacement inter-lettres et de hauteur relative des lettres peuvent survenir. Enfin, pour ce qui est de la phrase, l’espacement inter-mots, le respect de l’horizontalité et de la marge sont des critères affectant la qualité de l’écriture.

Concernant le processus d’écriture, il peut également être perturbé par des problèmes de posture, de tenue du stylo, de pression exercée, et de vitesse d’écriture [1].

Voici le fonctionnement d’un logiciel d’analyse de l’écriture sur tablette graphique

WACOM UNTUOS Pro L, GraphAn, J.C. Gilhodes & al [12].

 

Bio-marqueurs des dysgraphies

Au niveau de la lettre du mot de la phrase
taille incorrecte des traits, traits manquants ou supplémentaires, mauvaise orientation ou courbure des traits, erreurs spatiales problèmes d'espacement inter-lettres, problèmes de hauteur des lettres espacement inter-mots, non respect de l'horizontalité, non respect de la marge

Dyslexie, dysgraphie et dysorthographie : quelles différences ?

 

Voici une astuce pour mieux comprendre.

Dys-lexie = difficultés de lecture.

Il s’agit d’un trouble de l’identification de mots écrits. C’est un trouble du neurodéveloppement qui s’exprime par des difficultés (voire une incapacité dans les cas les plus sévère) à décoder les mots écrits. la dyslexie est principalement un trouble linguistique.

Dys-orthographie = difficultés d’orthographe.

En d’autres termes, c’est un trouble du neurodéveloppement qui se manifeste par des difficultés durables (même à l’âge adulte) à avoir des représentations orthographiques stables. Comme la dyslexie, la dysorthographie est un trouble cognitif d’ordre linguistique.

Dys-graphie = difficultés dans le graphisme, le tracé des lettres.

Ce n’est pas un trouble du neurodéveloppement à part entière mais cette symptomatologie est classée dans le trouble développemental de la coordination (TDC). De fait, c’est un trouble moteur.

En général, ces 3 troubles neurodéveloppementaux sont comorbides. En d’autres termes, cela signifie qu’ils sont fréquemment trouvés ensemble chez un même enfant. Mais chaque enfant est différent. Donc 2 enfants dysgraphiques peuvent présenter des signes communs et différents en fonction du trouble associé ou pas. On parle d’hétérogénéité du trouble [2 et 6].

Attention ⚠️  Ne comparez pas votre enfant avec les exemples ci-dessous. Seuls les professionnels de santé ont l’expertise pour dépister et diagnostiquer ces troubles.

écriture d'un dygraphie et dyslexique dysorthographique sévère en CE2 à 8 ans
exemple d'écriture d'un dyslexique dysorthographique
dysgraphie exemple écriture autisme

Il faut souligner que orthographe et mouvement d’écriture sont en interdépendance. En effet, une étude de Danna et al (2022) [3] montre que chez les enfants les plus jeunes (donc avant que leur mouvement d’écriture ne soit automatisé), les ressources cognitives nécessaires à la récupération de l’orthographe des mots interfèrent avec le traitement moteur lors de l’écriture d’une lettre difficile. En d’autres termes, dans le développement typique, lorsqu’un mot commence par une lettre difficile à tracer, la récupération de l’orthographe du mot est d’autant plus difficile pour les jeunes enfants qui apprennent à écrire au CP notamment.

On peut donc largement imaginer que c’est alors la double peine pour les enfants dysgraphiques, qui doivent non seulement penser à l’orthographe des mots mais également penser à la manière de tracer les lettres.

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Facteurs de risque et étiologies

Facteurs de risque

En ce qui concerne la dysgraphie, elle touche principalement les garçons. Les facteurs de risque de la dysgraphie peuvent être endogènes ou exogènes.

Les facteurs endogènes incluent des déficits moteurs tels que des difficultés à contrôler les mouvements et la coordination intrasegmentaire des doigts ou sensorimoteurs c’est-à-dire résultant d’un déficit sensoriel provenant des doigts de la main, souvent liés à une maturation motrice incomplète. L’intégration visuomotrice, bien que moins consensuelle, peut également jouer un rôle.

Les facteurs exogènes quant à eux, incluent une réduction de la pratique de l’écriture manuscrite, l’apprentissage de typographies différentes (cursive pour l’écriture et script pour la lecture), et l’utilisation croissante de l’écriture électronique.

Étiologies : les pistes génétiques 🧬

Comment les chercheurs en sont-ils venus à la piste génétique ?

D’après le rapport de l’INSERM [2], il existe actuellement un nombre restreint d’études portant sur les aspects génétiques du trouble développemental de la coordination (TDC). En effet, en observant que près de la moitié des enfants présentant un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) souffrent également d’un TDC, il a été avancé l’hypothèse d’une origine commune à ces deux troubles, notamment d’un facteur génétique. Bien qu’aucun gène spécifique n’ait encore été identifié, il semble que la présence de troubles moteurs chez les enfants TDA/H soit d’origine familiale, donc partiellement génétique. Les chercheurs ont donc exploré cette piste.

Alors, que disent les études sur le TDAH et la dysgraphies ?

Les avancées récentes dans les techniques de séquençage génétique ont permis d’explorer de nouvelles pistes pour identifier les gènes associés au trouble développemental de la coordination (TDC).

Une étude a été réalisée sur des jumeaux qui présentaient à la fois des troubles moteurs et des troubles de l’attention TDA/H. Elle a mis en lumière l’existence d’une étiologie partagée entre ces deux troubles, impliquant à la fois des facteurs génétiques et environnementaux communs. Malgré quelques biais méthodologique qui invitent à relativiser les résultats, les auteurs estimaient la contribution génétique de cette co-occurrence à environ 66 %.  [2].

Une autre étude a révélé des variations génétiques (CNV, copy-number variations) chez des enfants atteints de TDC, certaines héritées de parents présentant également des troubles neuro-développementaux. De fait, ces découvertes pourraient soutenir l’idée d’une origine génétique commune entre le TDC et d’autres troubles. Par exemple, ce n’est pas encore sûr, mais le chromosome 16 pourrait être impliquée dans le TDC.

Par conséquent, identifier des gènes pour le TDC ouvrirait la voie à un diagnostic plus précis et à de nouvelles options thérapeutiques.

 

Diagnostic de la dysgraphie

Le diagnostic de TDC (trouble développemental de la coordination) s’effectue sur des évaluations qui reposent sur les critères du DSM-5, un manuel diagnostic internationalement reconnu. En effet, une maladresse ou un retard graphique ne signifie pas nécessairement qu’il y a un TDC. C’est pourquoi la démarche diagnostique permet de distinguer un retard de développement moteur, qui se rattrape, d’un TDC persistant. Si des signes persistent, une réévaluation est nécessaire. Le diagnostic peut être posé dès l’âge de 5 ans, mais il peut être avancé à 3 ans si des altérations marquées du développement sont observées, sous réserve d’exclure d’autres causes de retard moteur. 

Pour poser un diagnostic, le professionnel de santé va effectuer des observations cliniques et utiliser des tests standardisés.

Dans la littérature scientifique, pour analyser l’écriture des enfants et des adolescents, de nombreux tests et outils sont actuellement disponibles. Certains se concentrent soit sur l’analyse du produit manuscrit final (les tests papier-crayon), soit sur l’analyse du processus d’écriture (les outils informatisés).

Les tests papier-crayon

Ils sont couramment utilisés dans le monde pour évaluer la qualité et/ou la vitesse de l’écriture manuscrite, mais il n’existe pas de test diagnostique universel de référence.

En France, le test de référence est le BHK. Il évalue la qualité de l’écriture sur 13 critères de lisibilité et un score de fréquence d’inscription. Une version pour adolescents et adultes existe également. À l’international, des tests comme le SCRIPT, l’ETCH, le MHA, et le DASH sont utilisés pour évaluer la qualité et la vitesse de l’écriture. 

main d'un enfant qui écrit

Les outils informatisés

Développés au cours de la dernière décennie grâce à la commercialisation des tablettes graphiques, ils offrent des perspectives prometteuses pour analyser le mouvement d’écriture et améliorer le diagnostic. Ces outils captent les données cinématiques et spatiales de l’écriture, telles que la vitesse, la pression, les levers de stylos, la fluidité etc… mais certaines améliorations sont nécessaires avant qu’ils puissent être mis à la disposition des cliniciens et/ou du public.

Pour une revue de la littérature scientifique concernant les outils d’évaluation de l’écriture chez l’enfant, voir les articles écrits par Frédéric Puyjarinet et Caroline Jolly [4] and Danna et al [5].

une main écrit sur une tablette graphique avec un ordinateur

Rééducation de la dysgraphie

Tout d’abord, il ne semble pas exister de méthode générique pour la rééducation de la dysgraphie, qui doit être adaptée aux besoins spécifiques de tous les scripteurs. Les exercices graphomoteurs simplifiés peuvent aider à détourner le rapport conflictuel avec l’écriture. Présenter de manière optimale des modèles à retracer, trouver un équilibre entre répétition et variation des exercices, et utiliser la métacognition sont des éléments clés de la rééducation. La modification de la perception de l’écriture, par des exercices sans retour visuel ou avec des lettres en relief ou en creux, peut également être bénéfique. 

Cependant, à titre d’information, pour déterminer les caractéristiques et l’efficacité à court et long terme des interventions motrices chez les enfants dysgraphiques, Yu et al. (2019, [7]) ont analysé 66 études parues entre 2008 et 2017. Cela s’appelle faire une méta-analyse (plus haute preuve scientifique). Dans 85% des études, ils ont mis en évidence que les interventions motrices sont efficaces pour améliorer seulement les compétences motrices des enfants mais aussi les performances cognitives, émotionnelles et psychologiques. Certaines études étaient axées sur les processus, d’autres approches étaient axés sur les tâches, et d’autres sur une combinaison des 2. Les interventions duraient en moyenne 9 semaines, avec un entraînement de 4 à 5 fois par semaine.

Techniques innovantes

D’autres techniques innovantes commencent à offrir des outils supplémentaires pour la rééducation, telles que : 

  • La musique (travaux de Véron-Delor et Al. 2017, Margaux Lê 2024, [8] et [9]
  • Les nouvelles technologies (Connan et Al. 2024, [10]), comme le light painting, une technique dérivée de la photographie (pause longue),
  • La sonification du mouvement d’écriture (Danna et Velay, 2017, [11], exemple vidéo ci-dessous), dont le principe consiste à transformer en temps-réel la vitesse ou la fluidité (ou d’autres variables) de l’écriture, en informations sonores pour que le scripteur perçoive mieux son écriture grâce à l’audition. 

Ces recherches n’en sont qu’à leur début mais ce domaine passionnant soulève de nombreuses questions et de nouveaux espoirs pour les enfants et adultes dysgraphiques.

Conclusion

En résumé, apprendre à écrire est un challenge que doivent relever tous les enfants lors de leur scolarisation. Écrire est une compétence difficile à acquérir car elle requiert une combinaison de processus perceptivo-moteur. De plus, certains enfants présentent des difficultés durables dans la manière de tracer les lettres. On parle alors de dysgraphie. 

Néanmoins, la recherche s’intéresse de plus en plus à cette pathologie développementale mais aussi acquise. Les nouvelles technologies, en particulier les tablettes graphiques, offrent des opportunités pour améliorer le diagnostic et la rééducation de la dysgraphie. Dans un avenir proche (on l’espère), les thérapeutes pourront utiliser ces évolutions technologiques pour optimiser les prises en charge thérapeutiques des patients dysgraphiques.

Témoignages de dysgraphiques

fille qui ecrit avec un crayon
Alice, 9 ans, CM2, HPI dysgraphique

“J’ai plus envie d’écrire parce que ça me fait mal. Parfois, j’ai besoin de relire le début de mon mot pour écrire la suite parce que je ne sais plus où j’en suis. Quand je trace des lettres, plus je les trace petites, plus j’appuie avec mes doigts sur mon stylo. Je sais pas pourquoi je fais ça.”

adolescent qui écrit ses devoirs dans sa chambre
Younis, 14 ans, 3ème, Dysgraphique

“L’écriture pour moi, c’est relou, sauf si c’est sur ordi, c’est plus facile pour moi. Quand j’étais petit, on me disait que j’appuyais pas assez sur le stylo… Je le prenais loin de la mine, sinon, j’avais trop mal. Quand je le prends proche de la mine, j’ai des douleurs et des sensations de chaleur ici ( il montre entre la 1ère et 2ème phalange de l’index et du majeur ). Au relâchement du stylo, la douleur remonte dans tous mes doigts et dans ma main. Mon père, il me faisait écrire des cahiers entiers pour que je m’entraîne… des cahiers de 96 pages ! C’était dur …”

Damien, 41 ans, adulte dysgraphique

“Quand j’écris, c’est comme s’il y avait un décalage entre ma main et mon cerveau. C’est pas un “lag” mais c’est comme s’il y a des données qui se perdent. Et ma main bug, et j’arrive plus à écrire…

Je dois penser à la forme des lettres. Si je n’y penses pas assez vite, il y a des ratages dans la forme de la lettre et je suis obligé de la reprendre.  C’est comme si j’avais du retard entre ma pensée et mon geste et ça arrive souvent quand je veux aller trop vite par rapport à ce que je suis capable de faire à l’écrit. Si je suis interrompu dans ma lancée d’écriture parce que le stylo n’écrit pas bien par exemple, alors je me perds dans la formation des lettres, leur ordre, et leur forme.  Si j’essaie d’écrire plus petit, je me crispe, ce n’est plus fluide et ça fait comme des saccades, c’est plus compliqué.”

Références bibliographiques :

[1] Danna, J., Velay, J. et Albaret, J. (2016) . Chapitre 24. Dysgraphies. Dans Dirigé par Pinto, S. et Sato, M. (dir.), Traité de neurolinguistique Du cerveau au langage. ( p. 337 -346 ). De Boeck Supérieur. https://doi.org/10.3917/dbu.pinto.2016.01.0337.

[2] Jean-Michel Albaret, Catherine Arnaud, Christine Assaiante, Sibylle Gonzalez-Monge, Caroline Huron, et al.. Trouble développemental de la coordination ou dyspraxie. [Rapport de recherche] Inserm (dir.). Trouble développemental de la coordination ou dyspraxie. Collection Expertise collective. Montrouge : EDP Sciences, 2019., Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM). 2019, Paris : Inserm : Editions EDP Sciences (ISSN : 0990-7440) / XIV-630 p. ffinserm-03385007f

[3] Danna, Jérémy & Longcamp, Marieke & Nalborczyk, Ladislas & Velay, jean-luc & Commengé, Claire & Jover, Marianne. (2022). Interaction between orthographic and graphomotor constraints in learning to write. Learning and Instruction. 80. 10.1016/j.learninstruc.2022.101622.

Outils d’évaluation de la dysgraphie, logiciels et techniques innovantes

[4] Puyjarinet, Frédéric & Jolly, Caroline. (2023). Outils d’évaluation de l’écriture chez l’enfant : revue de littérature.

[5] Danna, Jérémy & Puyjarinet, Frédéric & Jolly, Caroline. (2023). Tools and Methods for Diagnosing Developmental Dysgraphia in the Digital Age: A Brief State-of-Art. 10.20944/preprints202311.1132.v1.

[6] Jolly, C., Jover, M., & Danna, J. (2023). Dysgraphia differs between children with developmental coordination disorder and/or reading disorder. Journal of Learning Disabilities, 00222194231223528.

[7] Yu JJ, Burnett AF, Sit CH (2019). Motor skill interventions in children with developmental coordination disorder: a systematic review and meta-analysis. Arch Phys Med Rehabil. 2018;99:2076-2099. doi: 10.1016/j.apmr.2017.12.009

[8] Véron-Delor, Lauriane & Velay, jean-luc & Braibant, I. & Danna, Jérémy. (2017). The effects of music on learning to write. A case study of a child with poor handwriting. ANAE – Approche Neuropsychologique des Apprentissages chez l’Enfant. 29. 719-727.

[9] Lê, Margaux & Jover, Marianne & Frey, Aline & Danna, Jérémy. (2025). Influence of musical background on children’s handwriting: Effects of melody and rhythm. Journal of experimental child psychology. 252. 106184. 10.1016/j.jecp.2024.106184.

[10] Connan J-F, Jover M. & Luigi, Manon & Alexandrine, Saint Cast & Danna, Jérémy. (2024). Benefits of a Light-Painting Technique for Learning to Write New Characters: A Proof of Concept With Adults. Perceptual and Motor Skills. 131. 10.1177/00315125231215724.

[11] Danna, Jérémy & Velay, jean-luc. (2017). Handwriting Movement Sonification: Why and How?. IEEE Transactions on Human-Machine Systems. 47. 299-303. 10.1109/THMS.2016.2641397.

[12] Jean-Claude Gilhodes, Elie Fabiani, Marieke Longcamp, Jean-Luc Velay, Jérémy Danna. Chapitre 4 : Traiter des données de langage écrit recueillies avec tablette graphique. Introduction aux statistiques en sciences du langage., Dunod, 2023, EAN 9782100852642. ffhal-04172941f

Images générées par IA. Texte rédigé par des humains.